La Plage blanche
 Une plage de sable sans discontinuité sur près de 50 kilomètres, côtoyée de dunes ocre qui, de loin, la confondent en un trait blanc filant, rectiligne et insondable, sous le ciel

Le tourisme dans la région de Guelmim-Smara, un secteur clef
   Le nombre des unités touristiques implantées dans la région de Guelmim-Tan Tan s'élève à 18 établissements classés disposant de 461 chambres et 894 lits et à 74 établissements non classés offrant 1.085 chambres et 1.763 lits.

Le tourisme dans la région de Guelmim-Smara, qui jouit d'un intérêt particulier avec un important effort d'investissement consenti aussi bien par les secteurs public que privé, est considéré comme l'un des secteurs clefs susceptibles de jouer le rôle de locomotive pour le développement économique régional.

 

   La région dispose en effet d'importantes potentialités, dont l'étendue de son paysage naturel varié et la richesse de son patrimoine culturel, un potentiel qui pourrait répondre à divers besoins spécifiques développés chez les touristes étrangers en offrant une gamme d'activités variées et complémentaires telles que le tourisme balnéaire, écologique, culturel, spéléologique, cynégétique, thermal ou le tourisme d'aventure.
Outre la richesse de ses folklores et la diversité des coutumes locales, la région dispose également d'une côte littorale atlantique d'une étendue de plus de 200 Km (provinces de Guelmim et Tan-Tan), dont la célèbre "plage blanche" (province de Guelmim), de sites rupestres et néolithiques, en plus de monuments de construction et d'architecture spécifiquement originelles, qui témoignent d'une histoire très ancienne, et de grottes, dont la "grotte aux pigeons", située dans la commune rurale d'Ait Boufoulen (environ 54 km de la ville de Guelmim).

 En plus des espoirs fondés sur la réalisation du parc national "Bas-Draâ", l'un des plus importants parcs nationaux, au paysage désertique à faible densité humaine, qui constitue un biotope idéal pour une faune riche et diversifiée en voie de disparition (gazelles dorcas, mouflons à manchettes notamment, des carnivores, dont l'hyène rayée, le chacal, le renard roux, le fennec, le porc-épic, ainsi que des oiseaux tels que l'outarde, le faucon lancier, l'aigle royal, en plus des reptiles), la région abrite deux stations thermales, Aîn Lalla Mellouka et Abainou (l'eau de cette dernière a des effets curatifs et est réputée pour le traitement de maladies dermiques et rhumatismales).
De même qu'elle offre également l'opportunité de découverte d'un naturel encore peu connu (Fort Boujerif- Tafnaidilt et Aourioura- Wen Medkour), en plus d'oasis-palmeraies, dont la palmeraie de la province de Tata qui compte parmi les plus importantes du sud du Maroc (plus d'un million de palmiers, soit 20 pc du patrimoine national des palmiers dattiers).
 

  Cependant, la promotion du tourisme dans la région passe nécessairement par le développement du tourisme balnéaire, avec la "Plage Blanche", devenue aujourd'hui l'un des plus important chantier du Royaume qui connaît la construction de plusieurs étbalissements hôteliers d'une capacité de 26.000 lits à l'horizon 2010, la seule retenue au niveau national pour une telle capacité, lit-on dans le rapport.


Une telle réalisation constituera un produit nouveau unique au Maroc du fait qu'elle serait une oasis au bord de la mer et aurait un impact positif sur l'ensemble des trois régions du Sud, estiment les professionnels locaux qui relèvent que d'autres sites méritent la même attention, tout particulièrement Takoumba, Aourioura (province de Guelmim) et les embouchures de Oued Draâ-Chbika, Oued Oum Fatma, Oued El Ouaâr (province de Tan-Tan).



 Le site touristique Foum Oued Chbika, situé sur le littoral de la province de Tan-Tan, pouvant également constituer un complément du site de la "Plage Blanche" du fait qu'il est connu par sa splendeur et son milieu naturel très riche recevant de nombreuses espèces d'oiseaux hivernaux notamment les cormorans, les spatules et les flamands roses, mérite également une attention particulière de la part des pouvoirs publics.

Il fait l'objet actuellement d'une étude de programmation et de développement d'une zone touristique intégrée supervisée par l'Agence pour la Promotion et le Développement Economique et Social des provinces du Sud.
  Le site touristique de Foum Oued Draâ  jouit du même intérêt. Les professionnels estiment qu'un réseau de stations, auberges, campings, même de capacité moyenne, peut valablement concourir au développement touristique dans la région. C'est le cas d'un projet réalisé par un promoteur français à Boujarif (commune rurale Targawassay- province de Guelmim) qui connaît un important succès en attitrant mensuellement plus de 400 touristes de différentes nationalités. Le projet de Tafnidilt (province de Guelmim) connaît le même succès.



   Le rapport qui soulève, en outre, un ensemble de contraintes structurelles et naturelles, notamment l'insuffisance de structures d'encadrement touristique, une défaillance enregistrée au niveau de l'infrastructure d'accueil, des potentialités sous valorisées, des difficultés d'accès aux quelques sites à potentiel touristique, en plus d'un manque d'infrastructures routières, met en relief l'effort déployé par le conseil régional et ses partenaires pour enrichir et diversifier le produit touristique régional à même de concrétiser les objectifs de la stratégie nationale tels que définis par les assises nationales du tourisme tenues en janvier 2001 à Marrakech.

Dans ce sens, le document estime que les trois aéroports dont dispose la région de Guelmim-Smara (Tan-Tan, Guelmim et Smara) pourraient contribuer à la promotion de l'activité touristique au niveau régional à condition de prendre les décisions nécessaires pour leur réouverture, sachant que la décision de suspension de la navigation civile dans ces lieux a été prise seulement suite à des considérations de rentabilité.

 Il est également souhaitable de retenir la programmation de la réalisation d'un aéroport dans la province de Tata, distante de 300 Km des aéroports les plus proches actuellement en vue de faciliter le transport rapide des touristes. Cet aéroport serait stratégique à plus d'un niveau, affirme-t-on.

La réalisation de ces projets et la concrétisation des mesures proposées va permettre non seulement le développement du tourisme local, mais aussi la promotion des secteurs de l'artisanat et du commerce, ancrés dans les habitudes et activités des populations originaires des régions du Sud, conclut le rapport.